À vélo en toutes saisons

Froid devant !

Ce billet m’a été suggéré par un ami. « Pourquoi tu ne dis pas sur ton blog que tu viens toujours travailler à vélo en ce moment alors qu’il fait un froid de canard ? »

C’est vrai, il fait autour de -4°C, en proche banlieue parisienne, le matin cette semaine, et dans la journée ça ne dépasse pas le 0°C. Mais ce n’est pas un obstacle pour avaler les 11km qui me séparent du bureau. À dire vrai je transpire même encore un peu.

Il y a 3 ans peut-être j’aurais moi aussi considéré ça comme un exploit et n’aurais probablement croisé personne sur mes trajets. Mais en ce moment je croise toujours une dizaine de cyclistes le matin, pas découragés par la rigueur des températures. Et les arceaux sur mon lieu de travail ne désemplissent pas. C’est une preuve selon moi que l’utilisation du vélo comme moyen de transport a franchi un pas important. Ce n’est plus cantonné aux beaux jours.

J’ai l’air d’un vieux de la vieille, cycliste de toujours, parce que la plupart des articles sur ce blog ne parlent que de ça. Enfin des weekends et vacances surtout, c’est pour ça qu’aujourd’hui pour changer je disserte sur le train-train vélo-vélo quotidien.

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Depuis mon arrivée en région parisienne, il y a déjà 8 ans, j’ai surtout utilisé le métro et le RER pour me déplacer. Et j’ai beaucoup marché, arpenté Paris en long en large et en travers ce qui fait que maintenant je me repère très bien dans cette ville. Habitant d’abord intra-muros, les distances n’étaient jamais bien longues.

Et puis pour avoir un logement un peu plus spacieux (euphémisme par rapport au clapier dans lequel je vivais) j’ai déménagé en banlieue, dans un petit centre-ville sympathique. C’est direct en RER pour aller travailler, à peine 30 minutes porte-à-porte. Pas de problème, ce n’est pas plus long que ce que je faisais en métro en habitant pourtant bien plus loin.

Le problème de cette localisation n’est apparu que les jours de grèves. Des retards j’étais habitué, mais une grève vraiment totale ça ne m’a bloqué qu’en octobre 2007. Une semaine où j’ai finalement vécu chez un collègue parce qu’il me fallait autant de temps pour aller travailler en bus qu’à pied. Un autre fort mouvement social était prévu quelques semaines plus tard. Entre temps j’ai profité d’un aller-retour chez mes parents pour récupérer mon VTT d’adolescent qui sommeillait dans la grange. Et me voila donc équipé d’un vélo pour les cas où.

Avant octobre 2007, je n’étais donc jamais monté sur un vélo à Paris, j’étais même plutôt anti-vélib’ (ils ont été installés en juillet 2007) avant tout parce que j’y voyais surtout un peu plus d’invasion publicitaire en ville. Et même avant je n’aimais pas particulièrement le vélo, j’en ai fait enfant et ado « comme tout le monde » et parce qu’on vivait à la campagne, point.

Ce vélo que j’ai ramené au cas où, a commencé par me servir une fois par semaine, puis 2, puis la plupart du temps. La pratique du vélo en ville était totalement différente de ma conception du vélo, tout d’un coup ça devenait utile. Ce n’était pas pour aller faire une balade, c’était pour aller d’un point à un autre: aller au travail, aller au cinéma … Et j’ai retrouvé ce que me permettait la marche à pied dans Paris, mais plus en banlieue à cause des distances plus grandes : une possibilité d’exploration immense. Dans ma nouvelle ville je ne connaissais que les abords immédiat de mon domicile et de la gare RER. Maintenant je la connais entièrement presque par cœur ainsi que la plupart des villes voisines.

Une fois que j’ai pris goût à ces déplacements quotidiens, les envies de week-end, de distances plus longues sont venues progressivement. La première « grosse » journée de vélo c’était en avril 2009, pour revenir de chez mes cousins dans les Yvelines le trajet faisait environ 80km, majoritairement en ville. Puis en juin il y a eu les médiévales de Provins (un des premiers articles du blog) et ça s’est enchaîné tout l’été après ça. Les seules vraies vacances à vélo ont eu lieu en août 2010 avec 2000km d’une boucle qui m’a mené jusqu’au Lac de Constance.

Début 2010 j’ai acheté 2 vélos neufs et revendu l’ancien. Ce n’est qu’en novembre 2010 que j’ai définitivement suspendu mon abonnement RATP. Vu la saison on m’a traité de fou et dit que j’allais reprendre un abonnement rapidement dans l’hiver. Ce fut vrai. J’ai repris 2 semaines d’abonnement quand la neige s’est installé un peu. Mais la neige à Paris ça ne dure jamais.

Depuis 2010 donc, je suis vélotafeur à plein temps. Comme on dit dans le milieu. Parce qu’à force de pratiquer le cyclisme au quotidien, on se met à connaître le milieu, les associations, les autres cyclistes qu’on croise sur les trajets, les forums et blogs pour partager itinéraires sympas ou conseils sur comment ne pas perdre ses orteils en hiver. Et force est de constater que le milieu grandit.

Et aussi que c’est de plus en plus facile de se déplacer à vélo en ville. En quelques années Paris s’est métamorphosé. Il faut rendre à vélib’ ce qui appartient à vélib’, le développement des aménagements cyclables a suivi celui du réseau de location. Les sens-interdits s’effacent peu-à-peu, les pistes et bandes cyclables apparaissent sur les axes les plus chargés… On parle même de fermer définitivement les voies sur berge à la circulation automobile, bref la voiture est foutue dehors et c’est tant mieux. J’étais convaincu bien avant de me mettre au vélo, que les voitures ont bien trop de place dans notre société, compte tenu de toutes leurs nuisances.

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Voila tout ça pour dire qu’on ne se met pas du jour au lendemain à aller travailler à vélo par des températures négatives.  Mais on y prend goût très vite quand même. Il y a 5 ans seulement je n’aurais jamais imaginé que mon mode de vie change à ce point. Je me serais toujours imaginé dans le métro-boulot-dodo quotidien. Et bien j’ai échappé à une des composantes au moins !

S’il se met à neiger dans les prochains jours et que ça devient glissant, je reprendrais le RER pendant quelques jours. Enfin c’est surtout par crainte d’abîmer ma monture alors qu’un petit voyage à vélo se profile tout proche. Au sud ce voyage ! Je n’apprécie pas les températures négatives à ce point là !

Illustration : Mikael Colville-Andersen – copenhagenize.com

Convergence (Critical Mass) and graffiti hunting

This Sunday took place an important event in the bike community in and around Paris.
It’s called « Convergence ». Groups of cyclists are leaving their suburb towns and ride to the center of Paris. In each city crossed new cyclists are joining the groups and it ends up with a critical mass in the main streets of Paris.

I rode from East so the first important meeting was at the castle of Vincennes. Some said we were 250 cyclists there.

But not only cyclists, also 4 unicycles were part of our group (in the foreground).

Then we used only the main streets, straight to the center of Paris. Avenue du Trône where the columns are slightly undressing their scaffolding clothes. I used to compare them with the Argonath, which is what they are actually, the pillars of the kings (with Philippe Auguste and Saint Louis at their tops).

Nation - Giraffe bike

Rue du Faubourg Saint Antoine

Rue Saint Antoine

Rue de Rivoli, next to the city hall

We met all groups from South, West and North at Louvre-Rivoli. I think we were around 2000 there.

Meeting at Louvre-Rivoli

After gathering we head to the Opera. A great street with the Louvre at one end and the Opera Garnier at the other end, usually not very bicycle-friendly.

To the Opera

The opera as seen from the pilot's seat

(Opera as seen from the pilot’s seat, with my special demonstration horn)

The Opera

vélomobile

A very special bike, like a small car, I have unfortunately no other picture of it.

musical tandem

These 2 people were great, the woman driving and her husband playing trumpet at the rear !

Place de la Concorde

We filled the whole Concorde square ! That’s also a square meant only for cars. Then the last few hundred meters lead to the Invalides Dome.

Invalides

And finally a well deserved picnic next to the Eiffel Tower.

Picnic at Eiffel Tower

The weather was ok. It only rained before the start. That may explain why we were not many more than last year.

After the picnic I left the cyclists for an other kind of activity.

Graffiti hunting

I was supposed to meet a group of couchsurfers at 2pm at Belleville, on the other side of Paris. I arrived there at 3:30pm. and started following the planned route expecting they didn’t finished already. Rue Dénoyez was very busy, there was a kind of street party. And it’s full of graffiti.

Rue Dénoyez

Riding up to the Belleville garden, one of my favorite point of view, and one of the less crowded in Paris, because outside of the tourists tracks.

From Belleville garden

I found the group in a steep street of the neighborhood, admiring each paint stain on walls ! Well not really but some of the street art they were looking for were difficult to locate and had sometimes disappear.

Steep street

I suppose this building was a fountain (Fons in Latin). The hill used to provide a lot of clear water to Paris.

Fountain

Then we found some really nice painted animals on a school wall.

School wall

School wallSchool wall

School wall

School wall

Of course we also found some occurrence of this man in black signed Nemo. This was what we were looking for.

Nemo with umbrella

Bike, group and graffiti

(I swear this is the only pictures featuring the bike)

Letter boxes

It says « mail for nowhere » and « gone without giving an address »

White man with Lemur

These white men where also everywhere in the neighborhood.

Ménilmontant

(I don’t remember the name of the original painting)

Nemo with bike

Nemo with baloons and dragonflies

After a drink I came back to Saint-Michel with 2 friends in Vélib’. It was the sunniest part of the day so I stopped to take pictures of Notre-Dame with this beautiful light.

Notre-Dame

Ile Saint-Louis and Notre-Dame

I can end this with a map of the day.

Angoulême

Pour la première fois j’ai participé au festival international de la bande dessinée d’Angoulême (FIBD), le pèlerinage obligatoire de tout bédévore qui se respecte !

Les 4 jours de l’année où Angoulême, préfecture que les présentateurs météo ont toujours du mal à situer, devient une destination prisée et il vaut mieux s’y prendre à l’avance pour avoir des places dans les trains et trouver un hébergement. Une fois n’est pas coutume le couchsurfing m’apparut comme la meilleure solution, mais je n’ai pas encore convaincu mon compagnon de festival de créer un compte. Avec de la persévérance nous avons trouvé 2 hôtes qui ont été très accueillants et qui ont passé du temps avec nous en ville, c’était une fois de plus une super expérience humaine.

Pour en revenir au festival, il est hors de prix mais quand on aime on ne compte pas (qui a dit pigeon). Les rues sont noires de monde et la population quadruplée de la ville se bouscule dans les librairies géantes montées pour l’occasion. Les expositions ne sont pas en reste et elles sont variées : Léonard, crayonnés, Blutch, Fabio Viscogliosi, le Louvre, les tuniques bleues, dessins d’humour, bande dessinée russe …

Il y a aussi beaucoup de rencontres, projections, ateliers … il n’est pas toujours évident d’y assister. Nous n’avons assisté qu’à un débat avec Christin, Mézières et Morvan, respectivement scénariste et dessinateur de Valérian et scénariste de Sillage. En effet la série des Valérian s’arrête avec la sortie du 21ème album et c’est l’occasion de revenir sur plus de 40 ans d’aventure et d’influences, la rencontre fut très enrichissante.

Quand il ne pleut pas (pas souvent en janvier) Angoulême est une belle ville, perchée sur son promontoire qui surplombe la vallée de la Charente, surement très agréable à vivre. En tout cas il y a de bons restos et un pub irlandais sympa ! La ville est tournée vers la bd, ça se voit dans les plaques de rues en forme de bulles (toutes sans exception, pas seulement dans le centre-ville) et aux nombreuses façades et murs peints.

Je suis bien évidemment revenu chargé de papier. Notamment Houppeland de Tronchet, à l’humour noir jubilatoire dans une société père-noëlisée que j’ai dévoré dans le train. L’ouvretemps, dernier album de Valérian ainsi qu’une histoire populaire de l’empire américain qui faisait partie de la sélection officielle. Et une superbe carte de Troy qu’il ne me reste plus qu’à encadrer !

Rétrospective ciné 2009

En 2009 j’ai vu 68 films au cinéma. Comme j’ai gardé les tickets voici quelques statistiques.

Déjà ma fréquentation des salles obscures est très régulière, puisque en 2007 et 2008 j’avais vu respectivement 70 et 71 films. Je suis le premier surpris par une telle régularité.

Mois les plus cinématographiques :  Janvier et Novembre avec 8 films chacun.

Sur l’année la scéance m’a coûté environ 3,55 euros.

Les nationalités

  • U.S.A. : 38
  • France : 13
  • Royaume-Uni : 6
  • Japon : 2
  • un seul film pour les autres pays : Australie, Autriche, Belgique, Chine, Corée du Sud, Iran Israël, Italie et Pérou.

Malgré mes efforts pour ne pas aller voir que les blockbusters hollywoodiens, le cinéma américain représente la majorité. Les films des autres nationalités étaient toutefois les plus originaux. Du peruvien Fausta, aux Chats persans iraniens ou encore le western coréen détourné : Le bon, la brute et le cinglé. Sans oublier l’excellent film d’animation belge Panique au village.

Les salles

  • 55 fois au Mk2 Bibliothèque
  • 6 fois à Bercy
  • une seule fois dans d’autres salles : Mk2 Quai de Seine et Beaubourg, UGC les Halles, Orient Express et La Défense, les 4 Deltas à La Varenne et Marché Beaux-Arts à Besançon.

Les habitudes changent, le Mk2 Bibliothèque a maintenant sans conteste détrôné l’UGC Bercy, juste en face.

Mes films préférés

Dans le désordre :

  • Panique au village
  • Good Morning England
  • Inglourious Basterds
  • Departures
  • L’étrange histoire de Benjamin Button
  • Slumdog Millionnaire
  • Le bon la brute et le cinglé
  • Louise Michel
  • Star Trek
  • District 9.